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Vacances, j'oublie tout ! 😀 (ou pas?)

  • Photo du rĂ©dacteur: Luc Mathis
    Luc Mathis
  • 18 juin 2022
  • 3 min de lecture

DerniĂšre mise Ă  jour : 19 juin 2022

Alors que les vacances approchent, sont là et que tout se détend, on oublie tout, ou pas?


Et si l'été était aussi un moment pour voir les choses autrement?

Lorsque le tsunami de la phobie scolaire est entrĂ© dans ma famille, l’anxiĂ©tĂ© et le mal-ĂȘtre ne sont pas restĂ©s limitĂ©s Ă  mon enfant et Ă  sa chambre. L’anxiĂ©tĂ© a gagnĂ© le salon, les chambres des sƓurs, notre chambre de parents : Elle Ă©tait partout !


De là, j'ai tiré une sorte de théorie, validée à ce jour par aucun thérapeute, mais qui sonne juste au sein de notre communauté de parents.


L’enfant se rend bien compte que sa mĂšre et son pĂšre se sentent mal Ă  cause de la situation, Ă  cause de lui. Parfois, il y a des cris, des pĂ©tages de plombs, des phrases regrettĂ©es immĂ©diatement, une inquiĂ©tude,


Les parents se sentent responsables du problĂšme. « Qu’est-ce que j’ai fait, mal fait, pas fait, trop fait, pas assez fait ? »


Les mĂšres culpabilisent. C’est le revers de la mĂ©daille de la responsabilitĂ©.

Les pÚres perdent la face. Dans le rÎle de permettre la réussite de leurs enfants.


Du coup, l’enfant dit des phrases pour les rassurer.

« Maman, je te promets, lundi, j’y vais ». Et en n’y arrivant pas, il augmente son sentiment d’échec.

On voit bien qu'il y a une inversion ici: ce n'est pas aux enfants de rassurer les parents, c'est l'inverse qui devrait avoir lieu.


La situation semble sans issue. Il y a des "rechutes". Et cela augmente le sentiment d'inquiétude et de culpabilité des parents.

Et donc celui de l’enfant, qui souffre de crĂ©er de l’anxiĂ©tĂ© chez ses parents.


Les parents peuvent et doivent casser ce cercle vicieux. Je dirais mĂȘme que c’est une clĂ© essentielle du processus: Un parent qui surmonte son anxiĂ©tĂ© crĂ©era un exemple dont l’enfant se saisira pour surmonter la sienne.



Et si l'été était aussi un moment pour agir ?

Et voici le piÚge : se dire que les méthodes de gestion de l'anxiété sont faites pour ses enfants.


Je fais du yoga et dÚs mon premier cours, je dis à mon enfant : « tu devrais faire du yoga, ça me fait du bien »

Je fais une activité artistique qui me fait du bien. Je dis à mon enfant, qui aimait le dessin : « tu devrais te remettre au dessin, ça fait du bien »


Non ! En tous cas, pas comme cela.


L’idĂ©e est d’agir sur soi, non avec l’intention de changer l’autre, mais avec l’intention de se changer soi-mĂȘme. Et ça change tout ! C'est l'intention qui compte ici.


Nous restons une influence majeure pour notre enfant. Il nous imite. Il nous voit agir dans une situation d’anxiĂ©tĂ©. Il va se mettre dans notre roue.


C’est cette confiance que l’action sur nous sera imitĂ©e qui amĂšne le changement.


Je suis anxieux. J’agis sur moi.

Deux bénéfices :

1) l’anxiĂ©tĂ© diminue dans le salon

2) cela crĂ©e un exemple dont l’enfant va s’emparer mais pas forcĂ©ment avec les mĂȘmes outils !


Par exemple : le sport. Chacun le sien. Ou dans les mĂ©thodes un peu spirituelles, certains adorerons le yoga, d’autres le dĂ©testeront. Pareil pour la sophrologie, les exercices de respiration, la pratique artistique, la mĂ©ditation, l’alignement cardiaque, etc.

L’intention est d’amener du calme en soi. Pour soi. Pas pour son enfant. Ni pour inciter mĂȘme son enfant Ă  pratiquer.

Cela ne peut venir que de maniĂšre secondaire. Le plus ce sera sur soi, le mieux ce sera transmis.



Chute et rechute...

Il y a forcément la peur que aprÚs les vacances, tout recommence, l'angoisse, les impossibilités à se lever le matin, à aller à l'école. Et aprÚs ce temps magique de pause des vacances, la peur de la rechute...

Et si, dans un sens, dans la phobie scolaire, il n'y avait pas de rechute? Et si c'était un apprentissage? D'ailleurs, dans l'apprentissage du vélo pour un enfant, pour une chute, on ne parle pas rechute. On dit bien que c'est le chemin vers l'autonomie.

Et si l'Ă©tĂ© Ă©tait l'opportunitĂ©, pour nous parents, d'engager ce travail de fond? Un moment Ă  mettre Ă  profit, aussi pour engager cette dĂ©marche sur soi, pour soi. De vivre un rĂȘve. D'aller marcher seul sur les chemins de Compostelle. Et puis, de se dire peut-ĂȘtre: et si tout cela Ă©tait un chemin de croissance?



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